Lumière du monde, sel de la terre

 Le sommes-nous vraiment ? Le sommes-nous encore, nous tous baptisés, disciples du Christ appelés à la sainteté ? Sommes-nous le sel qui donne du goût au monde, la lumière qui brille dans les ténèbres du monde ? Sommes-nous dans le monde sans être du monde, demeurons-nous fidèles à l'Esprit du Christ tout en vivant au coeur du monde ? 

Réveillons-nous de notre torpeur. Nous sommes tous responsables de la crise morale, éthique, religieuse, économique qui survient dans notre monde occidental. Nos manques de foi, d'espérance, de charité, nos désertions face à nos responsabilités. Nous vivons cantonnés à nos intérêts immédiats ou partisans quand nous devrions d'abord oeuvrer pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. "Dieu premier servi", telle était la devise de la jeune bergère de Domrémy, sainte Jeanne d'Arc.

N'ayons pas peur d'être des saints, de témoigner de notre foi dans la vie de tous les jours déjà en étant fidèles à nos devoirs du quotidiens. Tant de personnes ne savent plus ce que signifient le mot devoir. Ils ne parlent que de leurs droits. Nous avons tous des devoirs : au travail vis-à-vis de l'employeur, des collègues, à la maison comme époux ou épouse, comme père ou mère, comme enfant vis-à-vis de nos parents ou de nos aînés, comme voisin vis-à-vis du voisinage, comme citoyen dans la cité, etc. Egalement devoir envers soi en prenant soin de soi, de sa santé physique, morale et spirituelle. Au premier ou énième obstacle sur notre route, nous capitulons, nous trouvons bien des excuses pour nous soustraire à nos responsabilités et nos devoirs. En fait nous nous appuyons souvent sur nous-mêmes et omettons de puiser à la source immence de l'amour de Dieu. Lui seul peut nous remettre debout et nous aider à passer les épreuves avec un regain d'espérance.

Personne ne peut aider et sauver les autres s'il n'a d'abord le souci de lui. A la mort, chacun aura des comptes à rendre pour sa propre vie. Nous serons jugés d'autant plus sévèrement que nous aurons beaucoup reçu. A chacun d'oeuvrer pour son propre salut. Plus je travaille à devenir saint, plus cela retentit sur mes relations aux autres, l'ardeur de ma charité et plus le royaume de Dieu se propage. 

Soyons donc chacun où nous sommes, lumière du monde et sel de la terre. N'ayons pas peur d'être persécutés, tournés en dérision pour notre fidélité au Christ et à son évangile. Le Christ est en agonie jusqu'à la fin du monde. Le disciple n'est pas plus grand que son maître. Si Lui le Maître a été maltraîtré, nous le serons aussi. Mais le Seigneur Jésus ne nous a pas laissés orphelins : Il nous a envoyé son Esprit de force et de sagesse pour guider nos pas.

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